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Économie verte, circulaire et intelligence artificielle

un nouvel horizon pour l’entreprenariat féminin en Méditerranée

Mabrouka Khedir-Cosmos Media– Tunis

Le 18 septembre dernier à Gammarth, un événement emblématique a réuni les figures de proue de l’entreprenariat féminin autour d’un thème fondamental : « Économie verte, circulaire et intelligence artificielle comme leviers de l’entreprenariat des femmes en Méditerranée ».

Cette rencontre a mis en lumière la place grandissante des femmes dans la transformation économique durable, portée par les innovations technologiques et les pratiques responsables.

Une révolution verte portée par les femmes

Prof Soukeina Bouraoui, présidente de la Fondation des Femmes de l’Euro Méditerranée (FFEM) et directrice exécutive du CAWTAR, a marqué les esprits :
« L’entreprenariat féminin dans l’économie verte n’est pas seulement une opportunité économique, c’est un levier d’autonomisation essentiel. En combinant économie circulaire et intelligence artificielle, les femmes disposent d’outils pour bâtir des entreprises innovantes, durables et résilientes face aux défis climatiques. »

Elle a insisté sur la nécessité cruciale « de renforcer les compétences des femmes et d’améliorer leur accès aux financements verts pour qu’elles jouent pleinement leur rôle dans cette transition économique. »

PRIMA WEFE NEXUS : une vision intégrée pour un développement durable

Un des moments forts de la conférence a été la présentation de Prof Ali Rhouma, expert à la fondation PRIMA, autour du concept innovant PRIMA WEFE NEXUS (Water, Energy, Food, Ecosystems). Il a expliqué :« Cette approche transcende les silos traditionnels en intégrant de manière intelligente et durable la gestion des ressources essentielles. Grâce à l’intelligence artificielle, elle optimise leur usage tout en répondant aux défis climatiques. »

Prof Rhouma a souligné l’importance de cet outil pour les femmes entrepreneures souvent au centre des chaînes de valeur locales, notamment dans l’agriculture et l’environnement :
« PRIMA WEFE NEXUS ouvre de nouvelles opportunités pour leur permettre d’innover et d’impulser un changement durable dans leurs communautés. »

Un réseau dynamique pour l’avenir

Plusieurs femmes engagées dans l’entreprenariat et le développement durable en Méditerranée ont livré leur vision lors de l’événement, révélant la force et l’urgence d’une dynamique portée par l’intelligence artificielle et l’économie circulaire.

Meriem Jerbi, coordinatrice de projet au CAWTAR, affirme avec conviction :
« L’intelligence artificielle et l’économie circulaire sont des piliers indispensables pour une Méditerranée où les femmes sont actrices du changement ! » Pour elle, il s’agit d’un levier essentiel pour repenser le rôle des femmes dans l’économie régionale.

Nathalie Pilhes, haute fonctionnaire et présidente de la « Gender and Governance Action Platform », souligne quant à elle l’importance d’un soutien ciblé :
« Soutenir les femmes entrepreneures dans ce secteur, c’est investir dans une croissance économique à la fois respectueuse de la planète et socialement équitable. »

Elle insiste sur la nécessité d’un engagement qui conjugue respect environnemental et justice sociale.

Prof Soukeina Bouraoui a également insisté sur l’importance des réseaux et des partenariats régionaux :« De Barcelone à Tunis, les initiatives portées par l’Union pour la Méditerranée et l’ONUDI créent des ponts entre les femmes entrepreneures, brisent leur isolement et leur ouvrent l’accès à des formations, du mentorat et des investisseurs. »

Elle a ajouté :« Ces succès montrent la volonté farouche des femmes d’utiliser économie verte, économie circulaire et intelligence artificielle pour répondre aux enjeux planétaires tout en s’affirmant comme actrices économiques majeures. »

L’Union pour la Méditerranée : pilier de l’égalité et de l’autonomisation

L’Union pour la Méditerranée (UpM) s’implique activement dans la réduction des écarts entre les sexes et dans la promotion des femmes dans les secteurs économiques verts et technologiques. Anna Dorangricchia, cheffe de projet égalité des sexes à l’UpM, a rappelé :
« L’autonomisation des femmes est un moteur fondamental pour la croissance économique en Méditerranée. Leur accès à des ressources financières leur permet non seulement de créer mais aussi de réinvestir dans l’éducation et la santé, renforçant ainsi toute la société. »

Elle a insisté sur la double importance économique et sociale de l’intégration féminine :
« Réduire les inégalités dans l’économie est un levier de croissance essentiel. Cela diversifie l’activité productive et renforce la résilience face aux défis sociaux et climatiques. »

Une Méditerranée en transition, portée par les femmes

Au cœur de cette transformation, les femmes de la Méditerranée inventent un nouveau récit économique, où innovation technologique et développement durable s’allient pour relever les défis régionaux. Leur rôle dans l’agriculture, les services et les technologies vertes en fait des piliers stratégiques d’une prospérité renouvelée, inclusive et respectueuse de l’environnement.

Cette rencontre à Gammarth a rappelé l’urgence d’accompagner cette dynamique à travers un accès élargi aux financements, au savoir-faire technologique, et à des réseaux internationaux solides. La Méditerranée, bercée par des traditions ancestrales et porteuse d’un futur numérique, s’apprête à voir ses femmes entrepreneures tracer la voie d’un avenir plus vert et durable.

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