Judith Barreau – Cosmos Média – La 7ème édition du Tunisia Digital Summit (TDS) s’est tenue les 21 et 22 juin à l’hôtel Laico à Tunis, attirant l’attention sur un sujet crucial : le dilemme énergétique et climatique.
Organisée sous le Haut Patronage de la Cheffe du Gouvernement, Madame Najla Bouden, cette année, l’événement explore la thématique « Le numérique et l’innovation, au service de l’économie verte », mettant ainsi en avant l’importance d’allier les avancées technologiques et les idées novatrices pour promouvoir une économie respectueuse de l’environnement.
Le Tunisia Digital Summit (TDS) rassemble donc des acteurs du secteur public et privé, des bailleurs de fonds, la société civile et divers secteurs d’activité afin de réfléchir collectivement à des problématiques vitales dans le but d’explorer de nouvelles opportunités commerciales.
Pour cet événement fédérateur, il est important que la Tunisie se positionne en tant que pays numérique, soucieux de l’environnement et résolument engagé sur la voie du développement durable. En effet, selon le ministre des technologies de la communication, Nizar Ben Neji, « ensemble nous pouvons créer une Tunisie digitale plus rayonnante et plus compétitive ».
Le TDS fournit donc une plateforme aux startups et aux leaders de l’industrie pour présenter et promouvoir leurs nouveaux produits et services. Ainsi, pas moins de 80 start-uppeurs ont fait le déplacement pour participer à des rencontres B2B et présenter leurs innovations. De plus, 100 orateurs nationaux et internationaux de renom ont animé des conférences où ils ont abordé la manière dont le numérique et l’innovation peuvent servir l’économie verte.
Sami Zaoui, ancien secrétaire d’État aux technologies, a offert en avant-première un aperçu rapide du point de vue des entreprises tunisiennes concernant la transition écologique. Ces informations feront partie du Baromètre des entreprises qui sera officiellement publié le 6 juillet prochain.
Ainsi, sur les 250 entreprises interrogées, un tiers des entreprises en Tunisie n’ont prévu aucun budget pour les investissements concernant la transition écologique. Sami Zaoui déclare que « globalement on sent qu’il y a une sensibilité en Tunisie par rapport à la question de la transition écologique mais en termes de moyens consacrés, nous n’y sommes pas encore ».
Pour réussir cette transition écologique, « il faut une stratégie nationale, car sans cela, le secteur privé risque de se diviser, et une absence de cadre clairement défini entraînerait une inefficacité notable » ajoute-t-il.
Deuxièmement, il est important d’avoir une réglementation tunisienne qui soit bien comprise et en accord avec les engagements internationaux du pays. Le secteur privé doit être aussi partie prenante de ces réglementations.
Troisièmement, des efforts doivent être déployés dans deux domaines clés : la formation et la recherche. Les entreprises ont cité les difficultés rencontrées pour accéder à des compétences spécialisées dans le domaine de la transition écologique. Il est donc important, selon Sami Zaoui, de former et de mener des recherches approfondies sur ce sujet.
Un autre élément important est la notion de la fracture écologique qui doit être considérée comme un enjeu national majeur.