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Comment devenir architecte de solution environnemental universelle? (vidéo)

Judith Barreau – Cosmos Média – Dans un auditorium de couleur bleue, au sein de l’Institut français de Tunisie, se trouve un écologue qui va peut-être vous donner les clés nécessaires pour comprendre comment faire face à la crise climatique.

L’équipe de « cosmos média » s’est rendu ce jeudi 18 mai à l’Institut français de Tunisie afin d’assister à la conférence de l’écologue Claude Garcia organisée par le lycée Pierre Mendès France de Tunis.
La thématique présentée est la suivante : « Transition écologique, gouvernance et problèmes sournois ».

Après avoir défini un problème sournois comme « un problème qui mord la main à celui qui veut le résoudre », Monsieur Claude Garcia émet l’idée que cette catégorie de problèmes peut être réglée avec la science post-normal. C’est-à-dire, en ne mobilisant non pas que les chercheurs et les experts pour prendre une décision, mais aussi les citoyens et leurs différentes approches.

Ainsi, selon Claude Garcia, « savoir ce qui se passe et pourquoi ça se passe, ne guide pas l’action même s’il y a des traités internationaux et des déclarations ». En effet, nous savons tous et toutes que l’avenir de nos forêts va évoluer de façon différente de par « le changement climatique et l’usage que nous faisons de la terre ». Pourtant, toutes « les stratégies environnementales ont échoué ». 

La déforestation est l’un des défis environnementaux les plus pressants de notre époque. Elle entraîne la perte de précieux écosystèmes forestiers, la disparition d’espèces animales et végétales, et contribue de manière significative au changement climatique. Selon le Fonds Français pour l’environnement mondial (FFEM), « chaque année environ 5 millions d’hectares de forêts disparaissent, principalement en Afrique et en Amérique Latine ». 

Dans une interview pour cosmos média, monsieur Claude Garcia a déclaré que l’évolution dans le monde sur la couverture forestière, la surface et le nombre d’arbres est « assez mauvaise ». Elle ne fait que reculer et la forêt ne fait que diminuer. « Dans certains pays, c’est stable et ça augmente, mais avec les nouvelles conditions climatiques, il y a plus ou moins d’incendies et de risque d’incendie. Donc même si la superficie de la forêt dans un pays peut augmenter, les conditions sanitaires de cette dernière peuvent empirer ».

Ainsi, la déforestation peut entraîner une diminution de la biodiversité et de la capacité des écosystèmes forestiers à réguler le climat. Cela peut conduire à une augmentation des températures locales et à une diminution des précipitations. Ces conditions plus chaudes et plus sèches favorisent alors la propagation des incendies, ce qui accélère encore davantage la déforestation. Cette boucle de rétroaction positive crée un cercle vicieux où la déforestation conduit à des conditions propices à sa propre perpétuation.

Selon Claude Garcia, pour savoir comment répondre à l’échec des stratégies environnementales, il faut être capable d’anticiper et de comprendre ce que l’autre pense. Il mobilise la « théorie de l’esprit » dans le but de « se mettre à la place de l’autre, de le comprendre en vue de pouvoir intégrer aussi ses besoins dans une meilleure stratégie ». Pour cela, il définit 5 types de personnes en prenant l’exemple du changement climatique : 

  1. Les ignorants : ce sont les personnes qui n’ont jamais entendu parler du problème de la crise environnementale. 
  2. Les incrédules : ce sont des personnes qui ne croient pas à la réalité du changement climatique.
  3. Les occupés : ce sont des personnes qui pensent que le changement climatique est important mais ces derniers ont d’autres occupations.
  4. Les préoccupés : ils cherchent ce qu’ils peuvent faire pour régler ce problème mais ne trouvent pas de « levier d’action ».
  5. Les architectes : ils trouvent le « levier d’action », c’est-à-dire une solution au problème au sujet de la crise environnementale. 

À noter que si une personne fait partie de l’une de ces catégories, cela ne veut pas dire qu’elle appartient à cette catégorie. Elle peut très bien en changer, mais cela dépend des situations.

Monsieur Claude Garcia a déclaré à « cosmos média » que cette stratégie est « une façon d’apprendre à décider ensemble sur des enjeux comme celui de la transition énergétique ». Car la meilleure méthode pour intervenir contre cette crise climatique et « d’agir collectivement » et de « développer des alliances ». Puisque la responsabilité est partagée, elle ne dépend pas que de l’Etat mais aussi de « la prise de décision des hommes et des femmes qui vivent et qui construisent des territoires ».

Selon Claude Garcia, devenir un architecte, serait donc « un processus de changement social quel que soit le genre, la religion, l’influence et les personnes ». Alors pouvons-nous créer les architectes de demain afin de résoudre les problèmes environnementaux et ainsi jouer un rôle déterminant dans la transition climatique ?

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