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Ouverture du festival « EnviroFest Tunisia »: Ben Khamsa critique la qualité cinématographique des films d’environnement tunisiens?!

Judith Barreau – Cosmos Média – Sélection Officielle du Festival de Cannes en 2021, « ANIMAL » de Cyril Dion est le film d’ouverture de la 6ème édition du festival « EnviroFest Tunisia », dirigé par Hisham Ben Khamsa.

Notre équipe de « Cosmos Média » s’est donc rendue ce vendredi 19 mai à la Cité de la Culture à Tunis pour assister à la projection du film d’ouverture du festival d’EnviroFest.

Dans le film inaugural intitulé « ANIMAL » réalisé par Cyril Dion, nous sommes plongés dans le périple de Bella et Vipulan, deux adolescents âgés de 16 ans, convaincus que leur avenir est en péril. Au cours de leur exploration, ils découvrent l’interconnexion entre les êtres humains et toutes les autres espèces. Ils réalisent que sauver ces dernières revient également à se sauver soi-même.

Ainsi, le film d’ouverture nous indique que chaque année « 65 milliards d’animaux sont abattus dans les abattoirs ». Ces chiffres alarmants nous suggèrent de repenser notre système alimentaire. De plus, « l’élevage intensif est responsable de 80 % de la déforestation en Amazonie », mettant en péril cet écosystème vital pour notre planète. Pourtant, nous avons le pouvoir d’agir. Il est essentiel de comprendre que « recycler est certes important, mais réduire notre consommation est crucial » pour inverser la tendance. Une des clés pour préserver notre environnement est de « chasser le plastique dès sa source », en adoptant des alternatives durables. 

Lors d’une récente interview, Hisham Ben Khamsa, le directeur exécutif du festival d’EnviroFest, a partagé ses convictions profondes à « Cosmos Média » quant à l’importance de la préservation de notre planète. « L’environnement est quelque chose qui me tient à cœur », a-t-il déclaré. « Et quand je vois des films, je crois en la force du cinéma pour changer les choses et raconter des histoires. Il suffit simplement de savoir communiquer pour susciter l’intérêt des gens. » Il a souligné la disparité entre Tunis, une ville foisonnante d’activités culturelles, et le reste de la république qui manque de telles opportunités. « Les gens ne sont pas informés », a-t-il regretté. « C’est pourquoi notre philosophie inclut l’information du public. »

Il a également exprimé le devoir de transmission envers les jeunes, expliquant pourquoi les activités du festival sont fortement axées sur les enfants. Les critères de sélection des films sont rigoureux. Les sujets brûlants tels que le réchauffement climatique, la biodiversité, les océans et l’agriculture sont privilégiés, tout comme les objectifs de développement durable des Nations Unies. De plus, la diversité des problématiques environnementales abordées est recherchée, avec une préférence pour les films proposant des solutions.

Le directeur exécutif du festival a souligné l’importance d’une grande qualité cinématographique dans les films sélectionnés, en se référant par exemple aux sélections du Festival de Cannes. Il a également mentionné les difficultés rencontrées pour trouver des films tunisiens répondant à ces critères. « Un film tunisien sur l’environnement ne peut pas tenir la route en raison des moyens limités mis à disposition », a-t-il expliqué. Toutefois, il a annoncé une initiative prometteuse pour remédier à cette situation. « Nous allons créer un atelier d’écriture de films environnementaux pour donner aux jeunes réalisateurs tunisiens la possibilité de travailler avec des experts afin de développer des projets. Cela permettra de créer un vivier de films tunisiens et de la région pour notre festival. » Une démarche innovante qui vise à encourager et à soutenir les talents locaux tout en renforçant l’engagement envers l’environnement.

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